Les hémisphères cérébraux
Nous n’avons pas ici la prétention d’expliquer le fonctionnement du cerveau humain, mais simplement le souhait, en nous fondant sur les travaux du docteur Wettstein-Badour, de donner quelques informations qui permettront de mieux comprendre ce qui se passe au moment d’apprendre.
Notre cerveau comporte deux hémisphères :
- l’hémisphère intuitif, dit hémisphère droit, siège du concret, de l’émotion, du global
- l’hémisphère conscient, dit hémisphère gauche, siège de l’abstrait, de la réflexion, de l’analyse
Les deux hémisphères sont complémentaires et leur utilisation doit être équilibrée
Afin que la compréhension et la mémorisation soient optimales, il faut utiliser de manière équilibrée les deux parties de notre cerveau (de même que, pour marcher, nous utilisons nos deux jambes !).
L’homme est fait pour penser et réfléchir.
Le tout petit enfant construit ses premiers circuits neuronaux par mimétisme, dans l’hémisphère droit.
Puis, le montage de connexions par liens logiques dans l’hémisphère gauche se produit naturellement. Mais il n’est pas inné. Tout parent connaît la période des questionnements incessants de son enfant : « Pourquoi ? », « Et comment ?», « Oui, mais alors pourquoi ? ». Rappelez-vous à ce sujet la publicité de Lactel dans les années 90 (« Papa, c’est quoi cette bouteille de lait ? »)
Le questionnement aboutit aux connexions par liens logiques qui se réalisent dans l’hémisphère gauche.
Ce qui se passe dans le cerveau à ce moment peut être comparé aux discussions qui avaient lieu dans les universités françaises au moyen âge : l’enseignement de la dialectique apprenait aux étudiants à utiliser la raison. Dans le monde scolaire d’alors, on ne concevait pas comme possible de parvenir à une vérité qui n’ait été préalablement « disputée » (au sens de la disputatio, la discussion).